HEPIA

Les membres de la communauté Vezo ont vécu de la pêche durant des siècles le long des côtes de l’île de Madagascar. Aujourd’hui, la montée des eaux, les changements climatiques et la chute de la biodiversité menacent leurs modes de vie, leurs habitats et les sources de leur subsistance. Le projet cherche des solutions innovantes permettant aux plus démunis d’imaginer un avenir viable. Il propose une infrastructure constituée d’une trame de pontons flottants raccordant le nouveau quartier au réseau urbain et à tous les flux (transport, électricité, eau, ...). Cette structure accueille des plateformes et s’agrandit au gré des besoins. Des maisons en auto-construction peuvent y prendre place reproduisant l’implantation autour de cours familiales traditionnelles. Chaque plateforme offre un espace commun de jardinage, des équipements sanitaires, des espaces de rencontre et des locaux commerciaux mais également des lieux de compostage des déchets organiques ou des citernes. A l’échelle du quartier, on trouve des équipements collectifs. Abrité par la digue du port existant, et occupant la surface dépourvue d’eau à marée basse, le nouveau quartier complète l’infrastructure existante et se rattache à la ville par une digue (déjà projetée par les autorités) accueillant des équipements collectifs et créant la transition entre la rue de transit publique et les ruelles domestiques du nouveau quartier. Ce système, tel un kit de construction pourrait s’implanter à d’autres endroits le long des côtes de l’île pour permettre de vivre en préservant mode de vie de pécheurs et en s’adaptant aux lieux existants et aux nouvelles conditions climatiques.

Le projet tisse un lien entre les différents quartiers, par la création de 3 pôles majeurs: un parc public qui s’étend le long de la Fonderie et qui constitue un apport de végétation important, la place de l’Industrie qui est tenue par la fin de Gordon-Benett et du nouveau projet ainsi que les cours intérieurs des îlots ouverts, intériorités majeures pour les habitants. Le projet propose une utilisation innovante des vides urbains. Deux bâtiments sont réutilisés: le premier celui de la Fonderie, change totalement d’affectation pour devenir un centre de loisirs. Les activités proposées ne nécessitent pas d’isoler le bâtiment. Le deuxième bâtiment, celui des garages, propose une surélévation de logements. Cette surélévation est possible grâce au renfort de l’existant avec un système de poteaux-poutres en bois et métal ainsi qu’un étage technique servant de dalle de répartition. En somme, ce processus met en lumière d’une part le patrimoine bâti comme étant une base solide de projet, et de l’autre une utilisation des matériaux nobles et réfléchie afin de créer un tout cohérent. Le Projet propose de rehausser, transformer ou réaffecter les structures existantes plutôt que de construire de nouveaux bâtiments énergivores. Ce choix démontre une compréhension approfondie de l'importance du réemploi des structures et des matériaux existants, en contribuant à réduire l'empreinte écologique du projet. Prise en compte des enjeux environnementaux et sociaux. Parmi les différents travaux effectués sur le site, ce projet se distingue par son attention particulière aux enjeux environnementaux et sociaux, ainsi qu'aux besoins des usagers. En conclusion, le projet sur le « Quartier de la Fonderie, Réhabilitation de la zone industrielle du Lignon » incarne une réponse éclairée et innovante aux défis contemporains de l'urbanisme.

Ce projet s’articule sur plusieurs problématiques autour des notions de valorisation et de préservation patrimoniale. Programmatiquement, il s’agit de proposer des équipements sociaux-culturels qui permettent de garder une activité annuelle afin de lutter contre le phénomène de la « désertification » sociale observée sur le territoire rural français. Le travail propose donc une permanence scolaire et médicale ainsi qu’un centre culturel. Un programme à vocation touristique doit ancrer une activité qui ne serait pas saisonnière comme c’est le cas des régions viticoles. Une analyse extrêmement soignée de la morphologie du village a permis d’identifier des sites d’intervention qui permettent à ces nouveaux programmes de se fondre pour ainsi dire dans la structure villageoise tout en mettant en évidence les qualités intrinsèques des lieux désignés, les perspectives visuelles, les espaces signifiants, les matérialités. Finalement ce choix de matériau local assure une vertu environnementale exceptionnelle en termes d’usages, de mise en oeuvre, de grammaire architecturale et spatiale.

Comment puiser dans l’identité du lieu pour créer des espaces de qualité ? Comment lutter contre le mitage du territoire ? Ce projet propose une piste pour un village valaisan de basse montagne. En re-densifiant le centre du village et en y apportant des programmes de logement coopératif et de logement pour personnes âgées, des lieux de rencontre et petits commerces, la proposition permet d’envisager une nouvelle dynamique villageoise.

Pour intervenir dans la substance bâtie patrimoniale villageoise, le projet s’intéresse tout d’abord à l’existant et à ses qualités. Il réinterprète, avec modestie, le vernaculaire du lieu. Il intègre et réhabilite les granges existantes délaissées. Il s’inspire des espaces urbains existants, et crée ainsi un nouveau réseau d’espaces de rencontre : une petite place de la fontaine, la rue principale du village spatialement redéfinie, les seuils entre logements et espaces communs lieux de rencontre, les potagers partagés et les vergers tampons entre le noyau villageois et le développement des zones villas.